ASWA Profile: Patrick Fotso – Cameroon

For the next few months, ASWA will be highlighting the work of courageous African sex workers’ rights activists across the continent. ASWA is also building the profile of these activists doing commendable work but are often not highlighted. Most are ASWA members, while others are emerging activists.

PATRICK FOTSO – CAMEROON

Tell about yourself and how you became a sex workers rights activist

It has been 13 years since I became a sex worker. I remember in 2005, I moved to Chad to continue my studies and I met a friend who put me in touch with his uncle. When we met, he made advances at me and I accepted. Later, he gave me an envelope that had 75,000 francs, and I smiled thinking: “This was too much!” That is where my love for sex work was born. After that episode, I started to do sex work with other clients and continued this for years. However, after a taking an HIV test, I realised that I was infected with HIV. So, I decided to challenge myself and engage in the fight against HIV in order to sensitise my brother sex workers on the realities of sex work including the risks and benefits. 

In which country and organisation do you focus your work and efforts?

Currently I work in Cameroon and our organisation’s work extends in three cities – Douala, Yaoundé and Buea. I work for Alcondoms Cameroun which is a sex worker led organisation advocating the rights of all workers and in particular gay and MSM sex workers.

We have 3 programmes that we roll out:

Prevention program – Through this programme, we distribute safe sex materials such as condoms and lubes at our center, as well as hotspots, and also do community mobilisations for educational talks, and visits to homes

Human rights program – In this program we document human rights violations against sex workers, as well as offer legal advise, and make referrals for legal assistance to persons who have been affected by violence. We also do advocacy at this level. 

Clinical care program – At this level, we offer screening for STIs and HIV, as well as free medical consultations and medical care including, pre- and post-test counselling, and HIV testing.

I also work with several other organisations at national, regional and international level, including the African Sex Workers Alliance (ASWA), The Red Umbrella Fund, the Global Network of Sex Work Projects (NSWP), CAMNAFAW and others.

Any project or achievement you have been proud of?

With the help of the Red Umbrella Fund, we have community drop-in center where sex workers can get together, exchange ideas and discussed about the difficulties we encounter in our work.

With the help of ASWA, we have been able to participate in several regional and international trainings and conferences. This has allowed my group and I to be visible, showcase our work. As a result of these, we have been able to participate in Cameroon’s country dialogue on HIV and AIDS and thus ensuring our voices are heard in Government, which for us is a great step forward in the fight against HIV. 

What are the unique challenges you face in your work?

The major challenge is to get sex workers to accept or understand our vision that sex work should be considered as work. Many sex workers hide and live in fear and shame. The rights of sex workers are also not generally recognised.

It should be noted here that Cameroon is a very homophobic country and we have laws that criminalise sex work and others that promote homophobia towards gay and male sex workers. 

What message would you like to give to sex workers or to those outside the movement?

The message I would like to pass on to sex workers is to work safely and without fear, and be responsible sexually by protecting themselves, their clients and families.

Cameroonian society is relatively tolerant of female sex workers and the existence of a discriminatory law forces male and transgender workers to operate underground. The message I want to convey to the international community is very simple, HIV prevention is key in promoting our rights as sex workers.

~FRENCH~

1-comment été vous devenu défenseur de droits des travailleurs du sexe ! quelles problématique ou personnages vous as inspirer..

Cela remonte aujourd’hui a 13 ans que je suis devenu travailleurs du sexe.

Je me rappelle en 2005 je me suis déplacer pour le Tchad afin de continuer mes études et j’ai fais la connaissance d’un ami qui m’a mis en contact avec son oncle, au premier rendez vous celui-ci ma fait des avances et j’ai accepté, par la suite il a voulu me faire une pipe j’étais un peu crispé mais j’ai cédé au retour il m’a remis une enveloppe ; arriver chez moi je me suis rendu compte qu’il y’avait 75 mil franc dans l’enveloppe et j’ai souri ; je trouvais que c’était trop pour jute un pipe. C’est de là qu’est né mon amour pour le travail du sexe…après cela j’ai multiplié les rencontres et me suis fais beaucoup d’argent ; mais après quelques année ;après un test volontaire je me suis rendu compte que j’étais contaminé par le vih. J’ai donc décidé de me remettre en question et de m’engager dans la lutte contre le vih dans une organisations identitaires afin de sensibiliser mes confrères travailleurs ( euses) du sexe sur les réalités du travail du sexe (‘risques et avantages) ….

2-dans quel pays ; région consacrez vous la mobilisation du soutien afin d’effectuer le travail que vous menez

Actuellement je travail au Cameroun et mes actions et ceux de mon groupe s’étendent dans trois villes du pays (douala, Yaoundé et Buea)

3-avec quelles organisation collaborez vous actuellement et dans quels domaine prioritaire !

Aujourd’hui je travaille pour l’organisation Alcondoms Cameroun qui est une organisation identitaire de défense des droits des travailleurs et travailleuse du sexe d’orientation sexuelle confondu.

Nous avons developpés trois programmes

  • Un programme de prevention

A travers la prevention,nous avons des permanences (entretiens individuel) que nous mennons dans notre centre,des causeries educatives,les visites a domicile,les descentes sur les sites(point chaud)pour distribuer le materiel de prevention a nos collegue travailleurs et travailleuses du sexe en occurrence les preservatifs masculins et fémininset et les lubrifiants

  • Un programme de droit humain
  • Dans ce programme nous faisons de l’Observatoire
  • Recherche sur les violations des Droits des TS
  • Causeries educative
  • Conseil juridique
  • Reference pour assistance juridique

Nous denoncons les violations et abus enregistrées.

  • Un programme clinique de prise en charge
  • A ce niveau nous proposons des Depistage des IST et du VIH
  • Consultations medicales gratuites
  • Soins infirmiers

des conseils pré et post test, des depistage du VIH.
Je travaille aussi avec plusieurs autres organisations au niveau national, régional et internationale (ASWA ;RED UMBRELLA ; NSWP ; CAMNAFAW etc…par le biais des contrats de collaboration et partenariats contracté avec Alcondoms Cameroun

4-quelle action marquante avez-vous entrepris dans le passer ou quel défismanquant avez-vous fais face.

Nous avons pu avec l’aide du Red Umbrella Fund avoir un centre d’écoute ou les travailleurs du sexe peuvent se retrouves ; échangés et discutés sur les difficultés que nous rencontrons dans notre travaille.

Avec l’aide d’ASWA nous avons pu participer àplusieurs formations et conférences régionales et internationales ceci nous a permis mon groupe et moi d’être visible, capacités et respecter au niveau nationale, comme résultat de ces différentes actions nous avons pu participer au processus du dialogue pays et notre thématique a été prise en compte lors de la rédaction du plan stratégique de lutte contre le vih/sida, ce qui pour nous est une grande avancé dans la lutte.

5-d’apres vous quels enjeux se confronterais votre pays dans l’avenir..

L’enjeu majeur est de faire accepter ou de faire comprendre à nos confères notre vision qui voudrait que le travail du sexe soit considérer comme un travail.

Que les travailleurs et travailleuses du sexe puissent sortir de la clandestinité et que les droits des travailleurs du sexe soient reconnues.

Ils faut note ici que le Cameroun est un pays très homophobe et la société s’appuient sur la religion et la loi qui criminalisent le travail du sexe pour accentuer homophobie envers ceux-ci.

6-quel message voudriez vous livrer aux travailleurs du sexe ou a ceux a l’extérieure du mouvement !

Le message que je voudrais passer au travailleurs du sexe est de travailler en adoptant une sexualité responsable, car en se protégeant on se préserve nous même, nos clients et notre famille.

La société camerounaise est relativement tolérante au travail du sexe féminin et l’existence d’une loi discriminatoire force les travailleurs du sexe masculin et transgenre à exercer dans la clandestinité. le message que je veux faire passer a la communauté internationale est très simple, des actions de prévention en matière de VIH devrais être pris en compte pour lutter contre la pandémie au sein des travailleurs du sexe masculin. le plan national de lutte contre le vih et le programme financé par le fond mondial ne prévoit pas un volet de prévention pour les travailleurs du sexe masculin et transgenre.

7-dans quelle manière executez-vous l’activisme par exemple a travers les voies telles que les reseaux ; et ou quelle strategies employez vous ! Les manifestations,reseaux sociaux, legislation etc… afin de faire connaitre votre cause !

Beaucoup de travailleur (ses) du sexe ne peuvent pas revendiquer une quelconque justice. La loi Camerounaise criminalise le travail du sexe. La police est souvent un acteur violent, indifférent ou corrompu. Dans plusieurs cas de conflits impliquant un travailleur(ses) du sexe les juges et avocats essaient de discréditer la travailleuse du sexe en recourant a une jurisprudence morale qui proclame que le travail du sexe est a l’encontre de la religion, de la bible ou des coutumes.

Les effets conjugues de la violence du conflit, la violence faite aux femmes, la discrimination contre les travailleuses du sexe et leur manque de recours en justice fait en sorte qu’elles vivent en impunité des actes atroces dont : violence physique, violence sexuelle, enlèvements, menace, massacres.

Nous travaillons beaucoup avec les réseaux sociaux pour faire changer les mentalités et pour dénoncer les différentes violations que subissent les travailleurs du sexe.

Une autre stratégie de plaidoyer que nous utilisons a Alcondoms Cameroun est la communication a travers l’organisation des ateliers de plaidoyer en mettant en avant le volet santé, car au Cameroun la santé a toujours été le meilleur moyen de plaidoyer pour ce faire entendre ou pour être reçu par les autorités qui sont la plupart très fermé sur la thématique du travail du sexe.

IMAGE: Patrick Fotso – COURTESY

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